Dans la continuité du blog et d’autres activités organisées par le collectif, cette école d’été se veut être un espace d’échange, de réflexion et de formation pratique et théorique pour jeunes chercheurs·euses. Parce que les violences sexuelles dans l’enquête sont invisibilisées et constituent encore un tabou, nous avons décidé d’en faire notre point de départ dans la mise en place de cette école d’été. Loin de se réduire aux violences elles-mêmes, ce point de départ nous amène à discuter de nos pratiques professionnelles et à interroger les épistémologies qui façonnent nos disciplines. L’école d’été propose ainsi de se former collectivement à l’enquête de terrain et aux enjeux tant pratiques que théoriques qu’elle revêt.
En ce sens, elle se situe dans plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales (science politique, sociologie, anthropologie, etc.) et s’adresse aux doctorant·e·s et masterant·e·s ayant une pratique de terrain empirique (peu importe la discipline), qu’ils et elles soient en période d’enquête ou d’écriture.
Elle aura lieu à Fromental, du 26 au 29 août (et donc du 25 au 30, en comptant l’arrivée et le départ). Durant ces quatre jours, nous réfléchirons collectivement aux questions soulevées par les violences sexuelles dans l’enquête à partir d’ateliers d’écriture, de lecture et d’un atelier de théâtre forum. Ce dernier consistera à jouer différentes phases de l’enquête de terrain afin de faire émerger les problématiques liées à la pratique de l’enquête et l’encadrement de la recherche, et dont nous discuterons durant les autres ateliers. Les ateliers d’écriture seront organisés autour de trois thématiques : “repenser les enquêtes au prisme de l’écriture fictionnelle”, “(re)penser les pratiques d’enquête et d’encadrement” et “retours d’enquête”. Quant aux ateliers de lecture, ils aborderont également trois grands sujets : “L’enquête de terrain au prisme des rapports sociaux” ; “les violences sexuelles dans l’enquête” et “ce que les épistémologies féministes font à l’enquête”.
L’objectif des différents ateliers est de permettre aux participant·e·s de penser leur travail de recherche en se saisissant du partage d’outils et de réflexions méthodologiques et épistémologiques sur les enjeux que posent les violences sexuelles dans l’enquête en sciences sociales. Ils invitent également à réfléchir aux conditions matérielles et institutionnelles qui façonnent nos recherches.
Certains ateliers seront animés par le comité d’organisation et d’autres par des intervenant·e·s extérieur·e·s, toutes et tous doctorant·e·s ou jeunes docteur·e·s. La langue principale sera le français même si quelques textes pourront être en anglais (quand il n’existe pas de traduction).
Pour candidater à l’école d’été, nous vous invitons à répondre au formulaire en ligne jusqu’au 15 avril 2024 inclus. Les questions portent sur la formation académique, l’avancement de la recherche, le sujet de la recherche, etc.
Aucun abstract ou proposition de communication n’est demandé, de manière à favoriser la candidature de jeunes chercheureuses qui ne s’inscrivent initialement pas en études de genre et de la sexualité, ou qui sont en début de recherche.
Si le nombre de candidat·es excède le nombre de places, nous effectuerons une sélection par tirage au sort pondéré par la discipline, l’avancement et les objets de recherche. Le seul critère est d’avoir déjà effectué de l’enquête de terrain.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
BADASSES (8 mars 2024). École d’été – “Des enquêteurices sans qualités ? L’enquête de terrain au prisme des violences sexuelles” BADASSES. Consulté le 15 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/vznw